S'expatrier au Canada, c'est un projet de vie qui en fait rêver plus d'un. Chaque année, des milliers de Français se lancent dans cette aventure, à la recherche de nouvelles opportunités professionnelles, mais aussi d'un meilleur équilibre au quotidien. Bien sûr, un tel projet demande de la préparation : il faut se familiariser avec les permis de travail, établir un budget solide et s'ouvrir à une nouvelle culture.
Le Canada, une destination de choix pour l'expatriation
Quand on pense au Canada, on imagine souvent des paysages grandioses et des forêts à perte de vue. Mais derrière l'image d'Épinal, le pays attire pour des raisons bien plus pragmatiques : un marché du travail dynamique, un cadre de vie sécurisant et une qualité de vie souvent citée en exemple. C'est un projet personnel, certes, mais qui répond à une vraie tendance.
Ce n'est pas un hasard si le Canada est devenu une destination de choix pour les Français. La communauté française sur place est en pleine expansion : on compte 119 256 inscrits au 1er janvier 2025, soit une augmentation de 9,5 % en seulement un an. Le pays se classe ainsi au cinquième rang mondial pour l'accueil des expatriés français, avec une affection toute particulière pour le Québec. Ces chiffres témoignent d'un attrait qui ne se dément pas.
Les raisons du succès d'une expatriation au Canada
Derrière ces statistiques, qu'est-ce qui motive vraiment les gens à faire le grand saut ? Les parcours sont tous différents, mais on retrouve souvent les mêmes aspirations.
- Des opportunités professionnelles réelles : Le Canada a besoin de compétences, notamment dans les secteurs de la tech, de la santé ou de l'ingénierie.
- Une qualité de vie reconnue : Le pays caracole en tête des classements mondiaux pour son équilibre entre sécurité, services publics de qualité et accès à la nature.
- Une société ouverte et accueillante : Le multiculturalisme est au cœur de l'identité canadienne, ce qui facilite grandement l'intégration.
Partir vivre au Canada, c'est souvent bien plus qu'un simple déménagement. C'est la recherche d'un rythme différent, où le travail et la vie personnelle cohabitent plus sereinement. Une quête partagée par énormément de candidats à l'expatriation.
Ce guide a justement été pensé pour vous aider à concrétiser ce rêve. Nous allons vous accompagner pas à pas, des démarches d'immigration jusqu'à votre adaptation sur place, pour que votre projet soit une réussite. Et si vous êtes curieux d'autres horizons, vous pourriez aussi jeter un œil à notre article expliquant comment vivre en Bulgarie.
Décrypter les permis pour votre expatriation au Canada
Se lancer dans un projet d'expatriation au Canada peut vite donner le vertige. On se sent souvent submergé par une montagne de formulaires et un jargon administratif qui semble incompréhensible. Mais rassurez-vous : une fois qu'on y voit plus clair, le chemin devient beaucoup plus simple. Pensez à l'immigration canadienne non pas comme un labyrinthe, mais plutôt comme un arbre avec plusieurs branches. Chaque branche est un permis différent, conçu pour un profil bien précis.
Le gouvernement canadien a mis en place toute une panoplie de programmes pour attirer des talents, des familles et des entrepreneurs. L'objectif est simple : vous permettre de trouver celui qui colle parfaitement à votre situation personnelle et professionnelle. Que vous soyez un jeune diplômé, un travailleur qualifié avec des années d'expérience ou que vous ayez de la famille sur place, il y a de grandes chances qu'une porte soit ouverte pour vous.
Les voies principales vers la résidence canadienne
Pour faire simple, on peut classer les différentes options en quelques grandes catégories. Chacune a ses propres règles du jeu, ses délais et ses avantages. Il est crucial de bien les comprendre pour ne pas vous tromper de direction.
- L'Entrée Express : C'est la voie royale pour les travailleurs qualifiés. Le système fonctionne avec un score basé sur des points qui évaluent votre âge, vos diplômes, votre expérience et votre niveau en langues.
- Le Permis Vacances-Travail (PVT) : C'est le plan parfait pour les jeunes de 18 à 35 ans. Il vous permet de voyager et de travailler au Canada pour une période allant souvent jusqu'à 24 mois. Une excellente manière de tester la vie sur place !
- Les Programmes des Candidats des Provinces (PCP) : Chaque province a ses propres besoins. Si votre profil correspond à un manque de main-d'œuvre local, une province peut vous "désigner", ce qui booste considérablement vos chances.
- Le parrainage familial : Si votre conjoint, un parent ou un autre membre de votre famille proche est déjà citoyen canadien ou résident permanent, il peut vous aider à venir.
Comme vous pouvez l'imaginer, les délais de traitement ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Le graphique ci-dessous donne une bonne idée des durées moyennes pour les parcours les plus courants.
On voit tout de suite que l'Entrée Express est souvent la solution la plus rapide. À l'inverse, le parrainage familial peut demander un peu plus de patience.
Comparatif des principaux permis pour une expatriation au Canada
Type de Permis | Public Cible | Durée de validité | Condition Principale |
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Entrée Express | Travailleurs qualifiés (Fédéral et Provinces) | Résidence permanente | Atteindre un score SCG suffisant pour être invité |
Permis Vacances-Travail (PVT) | Jeunes adultes (18-35 ans) de pays partenaires | 12 à 24 mois | Être citoyen d'un pays ayant un accord EIC avec le Canada |
Candidats des Provinces (PCP) | Travailleurs dont les compétences répondent aux besoins d'une province | Résidence permanente | Obtenir une désignation provinciale |
Parrainage familial | Proches de citoyens ou résidents permanents | Résidence permanente | Avoir un répondant éligible au Canada |
Bien choisir son programme, c'est mettre toutes les chances de son côté pour réussir son projet. Chaque option a ses spécificités, il faut donc bien analyser celle qui correspond le mieux à votre profil.
L'Entrée Express : le système à points décodé
Imaginez l'Entrée Express comme un grand bassin de candidats talentueux. Pour vous démarquer, vous devez accumuler des points. Votre âge, vos diplômes, votre maîtrise de l'anglais et/ou du français, votre expérience professionnelle… tout cela vous rapporte des points dans ce qu'on appelle le Système de Classement Global (SCG). Logiquement, plus votre score est élevé, plus vous avez de chances de recevoir le sésame : une invitation à demander la résidence permanente.
Par exemple, un master vous donnera plus de points qu'une licence, et être bilingue est un énorme avantage. Régulièrement, le gouvernement canadien organise des "rondes d'invitations" et annonce un score minimum. Tous les candidats qui dépassent ce seuil reçoivent leur invitation et peuvent avancer dans leur projet d'expatriation au Canada.
L'astuce, c'est de comprendre que votre profil n'est pas figé. Vous pouvez activement travailler à augmenter votre score, par exemple en passant des tests de langue pour obtenir un meilleur résultat ou en décrochant une offre d'emploi validée d'un employeur canadien.
Le PVT : une première expérience en immersion
Pour les jeunes qui ont la bougeotte, le Permis Vacances-Travail est une option en or. Pas besoin d'avoir une offre d'emploi avant de partir, ce qui offre une flexibilité incroyable. Prenez Chloé, une graphiste de 28 ans qui rêvait de s'installer à Montréal. Avec son PVT en poche, elle a pu débarquer, trouver un premier contrat en freelance et s'imprégner de la culture québécoise.
Cette première expérience a été décisive. Non seulement elle a confirmé son envie de rester, mais elle lui a aussi permis d'acquérir une précieuse expérience de travail canadienne. Et ça, c'est un atout qui pèse très lourd dans une future demande via l'Entrée Express. Le PVT est donc souvent bien plus qu'un simple voyage ; c'est un véritable tremplin pour une expatriation au Canada réussie.
Préparer son budget : le nerf de la guerre pour une expatriation réussie
Se lancer dans un projet d'expatriation au Canada sans se pencher sérieusement sur son budget, c'est un peu comme vouloir traverser l'Atlantique en pédalo. On risque de vite se fatiguer ! L'argent, c'est le carburant de votre projet, et un budget bien ficelé est votre meilleure police d'assurance contre les mauvaises surprises. Il ne s'agit pas seulement d'épargner une grosse somme, mais de comprendre précisément où cet argent va passer une fois sur place.
La toute première étape, bien avant de boucler les valises, consiste à lister toutes les dépenses incompressibles. On parle ici des billets d'avion, des frais pour la demande de visa (comptez environ 1 365 $CA via l'Entrée Express), de l'évaluation de vos diplômes ou encore des tests de langue obligatoires. Ces coûts initiaux s'additionnent vite ; les mettre noir sur blanc vous donnera une idée claire du capital de départ à réunir.
Le coût de la vie : Montréal, Toronto, Vancouver, le grand écart
Le Canada est un pays gigantesque, et le coût de la vie peut passer du simple au double d'une province à l'autre. Pour que ce soit plus parlant qu'une simple liste de prix, imaginons le budget mensuel d'un célibataire qui louerait un appartement une chambre en centre-ville.
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Montréal (Québec) : C'est la plus abordable des grandes métropoles canadiennes. Ici, le loyer avoisine les 1 400 $CA. En ajoutant les courses, les transports et les loisirs, un budget mensuel total de 2 500 $CA est tout à fait réaliste pour bien vivre.
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Toronto (Ontario) : On change de dimension. Dans la capitale économique du pays, le même appartement peut facilement grimper à 2 800 $CA. Pour vivre confortablement sans compter chaque sou, il faudra plutôt viser un budget global autour de 4 500 $CA.
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Vancouver (Colombie-Britannique) : Célèbre pour ses paysages entre mer et montagne, Vancouver rivalise avec Toronto, surtout pour le logement. Prévoyez un loyer d'environ 2 600 $CA et un budget total qui frôlera les 4 200 $CA.
Ces exemples montrent bien à quel point le choix de la ville d'arrivée est stratégique pour votre portefeuille. Même si les salaires sont généralement plus élevés à Toronto et Vancouver, votre pouvoir d'achat réel pourrait être meilleur à Montréal. Pour approfondir votre réflexion sur les écarts de coûts entre pays, notre dossier sur le coût de la vie en Bulgarie peut offrir des comparaisons intéressantes.
Anticiper les frais d'installation et les démarches bancaires
Une fois arrivé, préparez-vous : les premières semaines sont souvent les plus gourmandes financièrement. Il y a de fortes chances que vous deviez passer par une location temporaire (type Airbnb) le temps de dénicher votre logement, ce qui représente un coût non négligeable. Viennent ensuite la caution (le dépôt de garantie) et le premier mois de loyer à verser, l'achat de quelques meubles de base et l'ouverture des contrats essentiels comme le téléphone ou internet.
La preuve de fonds demandée par l'immigration (environ 14 690 $CA pour une personne seule) est un filet de sécurité minimum, pas un objectif. En pratique, visez une marge supplémentaire de 3 000 à 5 000 $CA pour absorber ces premières dépenses sans stress.
Un conseil en or : ouvrez votre compte bancaire canadien avant même de décoller. Des banques comme Desjardins ou la Banque Nationale du Canada ont des offres dédiées aux nouveaux arrivants qui simplifient grandement la vie. Vous pourrez ainsi virer vos fonds en toute sécurité et disposer d'une carte de débit fonctionnelle dès votre arrivée.
Enfin, un concept à intégrer rapidement est celui du "credit score", ou cote de crédit. C'est votre carnet de notes financier. Au Canada, il est absolument essentiel pour presque tout : louer un logement, souscrire à un forfait téléphonique ou obtenir un prêt. En tant que nouvel arrivant, vous partez de zéro. La meilleure stratégie est de commencer à bâtir cet historique dès que possible, souvent via une carte de crédit sécurisée, pour faciliter toutes vos démarches futures.
Logement et emploi : les deux piliers de votre expatriation au Canada
Ça y est, les démarches administratives sont sur les rails. Votre projet d'expatriation au Canada devient maintenant très concret. Il est temps de s’attaquer aux deux grands morceaux : trouver un travail et un toit. Ces deux chantiers sont totalement liés et, soyons honnêtes, la réussite de votre installation en dépend.
Beaucoup de Français voient cette étape comme une montagne. C'est normal ! Le marché du travail canadien a ses propres règles du jeu, tout comme le marché de la location. Il ne suffit pas de traduire son CV ou de scroller des annonces. La clé, c'est de comprendre la mentalité locale pour se démarquer et donner confiance.
Et vous n'êtes pas seul à rêver d'Amérique du Nord. Loin de là ! Au 1er janvier 2025, la zone qui comprend les États-Unis et le Canada est devenue la première circonscription pour les Français de l'étranger, avec 277 950 inscrits. C'est 18 662 personnes de plus en seulement un an. Un chiffre qui montre bien que le projet continue de faire rêver ! Pour ceux que les chiffres intéressent, toutes les données sont disponibles sur la population des Français de l'étranger sur Alliancesolidaire.org.
Cette forte présence française est une excellente nouvelle. Elle prouve que s'intégrer et trouver sa place est tout à fait possible. Alors, voyons comment mettre toutes les chances de votre côté.
Première étape : repenser votre CV à la canadienne
Oubliez tout de suite votre CV français, même s'il est parfait. Il ne parlera tout simplement pas à un recruteur canadien. Ici, on l'appelle un résumé, et il est différent sur le fond comme sur la forme. Exit la photo, l'âge ou la situation familiale. Ces informations sont vues comme potentiellement discriminatoires et n'ont pas leur place.
Le CV canadien est un outil ultra-pragmatique, qui met l'accent sur vos compétences et, surtout, vos réalisations chiffrées. Il doit aller droit au but (une page, c'est l'idéal, deux si vous avez une longue carrière) et être orienté "action". Pour chaque expérience, décrivez ce que vous avez fait avec des verbes percutants et, si possible, des résultats concrets.
Quelques points essentiels à retenir :
- Zéro info personnelle : Ni photo, ni date de naissance, ni statut marital. Rien.
- Parlez résultats : Ne listez pas vos tâches, montrez votre impact. Au lieu de "Gestion d'un portefeuille client", préférez "Augmentation des ventes de 15 % en six mois". Ça change tout.
- Verbes d'action : Utilisez des mots comme "développé", "optimisé", "coordonné", "géré". Montrez que vous êtes proactif.
- Un CV par offre : C'est crucial. Adaptez votre CV pour qu'il réponde pile-poil aux mots-clés de l'annonce.
Deuxième étape : créer votre réseau, même à distance
Au Canada, le réseau n'est pas un plus, c'est la base de tout. Une énorme partie des postes ne sont jamais publiés ; ils sont pourvus grâce au "marché caché", c'est-à-dire le bouche-à-oreille et les recommandations.
Le mot "réseautage" peut faire peur, surtout depuis la France. Mais en réalité, il s'agit juste de créer de vraies conversations. Les Canadiens sont en général très accessibles et adorent aider en partageant des infos sur leur métier ou leur entreprise.
Commencez par mettre votre profil LinkedIn à jour en anglais, c'est votre vitrine. Rejoignez des groupes liés à votre secteur d'activité au Canada, participez, montrez que vous existez. Une super technique est de proposer des "entretiens d'information". Ce sont des discussions informelles de 15 minutes où vous posez des questions à des professionnels sur leur parcours. Attention, le but n'est jamais de demander un job directement, mais de créer un lien authentique. C'est de loin la meilleure approche.
Troisième étape : la chasse à l'appartement
Trouver un logement sans historique de crédit canadien, c'est un peu le parcours du combattant. Les propriétaires sont logiquement méfiants face à un nouvel arrivant qui n'a pas de garanties locales. Pour les rassurer, il faut arriver avec un dossier de location en béton armé.
Voici les documents qui vous feront passer devant les autres :
- Une lettre de votre employeur : Si vous avez déjà une promesse d'embauche, c'est le sésame. Elle prouve que vous aurez un revenu stable.
- Des relevés bancaires : Montrez que vous avez de quoi voir venir en couvrant plusieurs mois de loyer.
- Une lettre de recommandation : Demandez à votre ancien propriétaire en France un petit mot attestant que vous étiez un locataire exemplaire.
- L'offre de paiement d'avance : Proposer de payer deux ou trois mois de loyer d'un coup est souvent l'argument qui fait mouche et qui rassure un propriétaire hésitant.
Un dernier conseil, et pas des moindres : faites très attention aux arnaques, qui pullulent sur les sites d'annonces. Ne virez jamais un centime sans avoir visité le logement (vous-même, ou un ami sur place) et signé un bail en bonne et due forme. Pour éviter les mauvaises surprises, restez sur les grandes plateformes immobilières connues et rejoignez les groupes Facebook de Français installés dans votre future ville. Leurs conseils valent de l'or.
S'intégrer et s'adapter : le guide de la vie au Canada
Réussir son expatriation au Canada, ce n'est pas qu'une question de papiers, de logement ou de travail. Le vrai défi, celui qui fait toute la différence, c'est de réussir à se sentir chez soi. Il s'agit d'apprivoiser un nouvel environnement, avec des codes sociaux parfois à des années-lumière des nôtres. C'est un marathon, pas un sprint, et chaque petite victoire compte pour transformer cette nouvelle ville en un véritable foyer.
Bien sûr, il y a le côté pratique : comprendre comment fonctionne le système de santé, inscrire les enfants à l'école… Mais l'essentiel se joue sur des choses plus subtiles. Apprendre à maîtriser l'art du "small talk", saisir l'importance du bénévolat dans la société, ou simplement découvrir comment on se fait des amis ici.
Les premières démarches, le kit de survie de l'arrivant
Dès que vous poserez le pied au Canada, une petite liste de formalités va rythmer vos premières semaines. Elles sont incontournables pour vous brancher sur la vie locale et accéder aux services essentiels. Mieux vaut les avoir en tête pour éviter le stress des débuts.
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Le Numéro d'Assurance Sociale (NAS) : Pensez-y comme votre numéro de sécurité sociale version canadienne. C'est le sésame indispensable pour travailler, ouvrir certains comptes en banque ou bénéficier des aides du gouvernement. C'est vraiment la toute première chose à obtenir.
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L'assurance maladie de votre province : Au Canada, la santé est une compétence provinciale. Vous devrez donc vous inscrire au régime de votre province d'accueil (la RAMQ au Québec, l'OHIP en Ontario, etc.). Attention, il y a souvent un délai de carence de trois mois avant d'être couvert. Prévoyez une assurance privée pour cette période tampon.
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Le permis de conduire local : Votre permis français est généralement accepté pour quelques mois, mais il faudra vite passer au permis local. Les règles du jeu changent d'une province à l'autre. La bonne nouvelle ? Plusieurs provinces ont des accords d'échange avec la France, ce qui simplifie énormément la procédure.
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L'inscription des enfants à l'école : Le système scolaire public est réputé pour sa qualité. Pour inscrire vos enfants, il faut vous adresser à la commission scolaire (le school board) de votre quartier. Préparez votre dossier en amont avec tous les documents nécessaires : certificats de naissance, preuves de domicile, bulletins scolaires…
Décoder les codes de la culture canadienne
Une fois la paperasse réglée, le vrai travail commence : observer, écouter et s'adapter aux coutumes locales. Les Canadiens sont connus pour leur politesse et leur gentillesse, mais certaines nuances culturelles sont bonnes à connaître pour que le courant passe bien.
Le "small talk", par exemple, est un art de vivre. Discuter de la météo avec le caissier ou faire un compliment au hasard sur le chien d'un inconnu n'a rien d'anodin. C'est un lubrifiant social, une manière de montrer qu'on est ouvert et accessible. Autre point crucial : la ponctualité. Pour un rendez-vous pro comme pour un barbecue entre amis, arriver à l'heure est une marque de respect fondamentale.
Un aspect qui surprend souvent les Français est la place centrale du bénévolat (volunteering). Donner de son temps pour une association ou un événement de quartier n'est pas vu comme une simple bonne action. C'est l'un des meilleurs moyens de rencontrer du monde, de pratiquer la langue et de s'ancrer dans sa communauté.
Se reconstruire un cercle social
Arriver dans un nouveau pays, c'est souvent faire un grand reset social. C'est sans doute le défi le plus intime de l'expatriation. La solitude peut vite devenir pesante si on ne prend pas les devants pour aller vers les autres.
La solution ? Multiplier les occasions de rencontres et oser sortir de sa zone de confort. Voici quelques pistes pour commencer à tisser votre toile :
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Misez sur vos passions : Club de sport, cours de poterie, groupe de randonnée, club de lecture… Partager une activité est le chemin le plus direct pour créer des liens forts, basés sur des centres d'intérêt communs.
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Explorez le monde virtuel (pour des rencontres réelles) : Des plateformes comme Meetup ou les groupes Facebook d'expats et de locaux dans votre ville sont une mine d'or. Ils regorgent d'événements et de sorties organisées justement pour ça.
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Activez les réseaux du quotidien : Le travail et l'école sont des accélérateurs de vie sociale. Dites oui aux invitations pour un "5 à 7" (l'afterwork québécois) avec les collègues. Si vous avez des enfants, les fêtes d'école et les activités parascolaires sont parfaites pour rencontrer d'autres parents.
L'intégration est un processus actif. En disant "oui", en osant engager la conversation et en vous impliquant dans la vie de votre quartier, vous poserez les bases d'une expatriation au Canada non seulement réussie, mais surtout, profondément épanouissante.
Garder le lien avec la France pendant votre expatriation au Canada
Ça y est, votre expatriation au Canada est sur les rails. Vous avez trouvé un travail, déniché un logement, et vous commencez enfin à vous sentir chez vous. Mais même à des milliers de kilomètres, il n'est ni judicieux ni même nécessaire de couper complètement les ponts avec la France.
Garder un lien administratif avec son pays d'origine est en réalité une démarche assez simple, qui se révèle être un véritable filet de sécurité. La pierre angulaire de ce lien, c'est l'inscription au consulat.
L’inscription consulaire, un réflexe simple et essentiel
Loin d'être une simple formalité administrative, s'inscrire au Registre des Français établis hors de France est le geste qui vous permet de rester pleinement citoyen français, même depuis le Canada. C'est un peu comme faire un simple changement d'adresse, mais pour l'administration française à l'étranger. La démarche est gratuite et se fait entièrement en ligne, vous reliant directement au consulat le plus proche.
Concrètement, à quoi ça sert ? Les avantages sont bien réels :
- Papiers d'identité : Si vous devez renouveler votre passeport ou votre carte d'identité, être inscrit simplifie et accélère énormément les choses. Fini le casse-tête.
- Vote depuis l'étranger : Vous pourrez continuer à voter pour les élections françaises importantes (présidentielles, législatives, européennes), que ce soit en vous déplaçant à l'urne consulaire ou en faisant une procuration.
- Protection consulaire : C'est l'aspect le plus important. En cas de crise majeure (instabilité politique, catastrophe naturelle) ou de pépin personnel (un accident, une arrestation), le consulat sait que vous êtes là et peut vous aider beaucoup plus efficacement.
- Démarches d'état civil : Déclarer une naissance ou un mariage à l'étranger devient aussi bien plus simple.
Une communauté française bien vivante
Même si cette inscription reste facultative, elle est loin d'être anecdotique. Un rapport gouvernemental récent a montré que le nombre de Français inscrits au registre avait atteint 1 754 688 au 31 décembre 2024. C'est une augmentation de 3,5 % en un an !
Quand on sait que la population totale des Français de l'étranger est estimée entre 2,5 et 3 millions, on voit bien que ce lien administratif compte pour beaucoup de monde. Pour les curieux, l'analyse complète est disponible dans le rapport 2025 du gouvernement sur lesfrancais.press.
Voyez cette inscription comme une sorte d'assurance tranquillité. Elle ne vous coûte rien, se fait en quelques minutes, et vous assure de garder un pied administratif en France tout en vivant à fond votre aventure canadienne.
Bien sûr, s'expatrier a aussi des implications fiscales. Il est crucial de bien comprendre ce que cela change pour vous. Pour creuser le sujet, n'hésitez pas à consulter notre guide sur les critères et obligations de la résidence fiscale. Car bien maintenir ses liens avec la France, c'est aussi s'assurer d'être en règle sur tous les fronts.
Foire aux questions : votre expatriation au Canada en pratique
Même avec un plan ficelé à la perfection, un projet d'expatriation au Canada fait toujours naître une avalanche de questions. C'est tout à fait normal. Voici de quoi éclaircir les derniers doutes qui trottent souvent dans la tête jusqu'au décollage.
Combien de temps faut-il vraiment pour obtenir son visa ?
C'est LA question qui brûle toutes les lèvres ! Et la réponse est… ça dépend. Il n'y a pas de délai unique, car tout est lié au programme que vous visez.
Pour l'Entrée Express, si votre profil coche toutes les cases et que vous décrochez une invitation rapidement, vous pouvez espérer boucler le tout en six à huit mois. C'est sans doute l'une des voies les plus rapides.
Le Permis Vacances-Travail (PVT), lui, c'est une autre histoire. Comme il repose sur un système de tirage au sort et de quotas, les délais sont beaucoup plus aléatoires. Pour les programmes des provinces, attendez-vous aussi à plusieurs mois de patience. Mon conseil : avant même de commencer, renseignez-vous sur les délais moyens du programme qui vous intéresse. Ça vous évitera des sueurs froides.
Est-ce qu'il faut absolument avoir trouvé un travail avant de partir ?
Non, pas toujours, et c'est une excellente nouvelle pour beaucoup ! Bien sûr, avoir une promesse d'embauche en poche est un énorme avantage qui booste votre score dans le système Entrée Express. Mais ce n'est pas un passage obligé pour tous les chemins menant au Canada.
Le Permis Vacances-Travail (PVT) est l'exemple type. Il a été pensé justement pour ça : vous permettre de partir l'esprit libre, sans emploi, et de chercher votre bonheur une fois sur place. C'est ce qui fait son immense popularité auprès des jeunes voyageurs.
Même certains volets d'Entrée Express, comme le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral), vous ouvrent leurs portes sans offre d'emploi, à condition que votre profil (diplômes, expérience, maîtrise des langues) soit suffisamment solide pour atteindre le score requis.
Mes diplômes français seront-ils valables au Canada ?
Oui, mais il y a une petite étape à ne pas manquer. Pour que vos diplômes soient officiellement pris en compte, il faut passer par une Évaluation des Diplômes d'Études (EDE). Concrètement, un organisme agréé par le gouvernement canadien, comme World Education Services (WES), va analyser vos certificats pour déterminer leur équivalent dans le système canadien.
Ce rapport d'équivalence est un sésame indispensable pour la plupart des programmes d'immigration économique.
Attention, si vous exercez une profession réglementée (médecin, ingénieur, enseignant…), il faudra en plus vous rapprocher de l'ordre professionnel de votre future province pour obtenir le droit de pratiquer. Anticipez bien cette démarche, elle peut facilement prendre plusieurs semaines.
Vous envisagez une expatriation mais cherchez une destination en Europe avec une fiscalité douce et un coût de la vie attractif ? Vivre en Bulgarie vous accompagne dans votre projet d'installation, de la création d'entreprise aux démarches immobilières. Découvrez comment concrétiser votre projet sur https://vivre-en-bulgarie.fr.