Vous rêvez de lancer votre entreprise en Europe ? C'est une excellente idée ! Mais une question cruciale se pose rapidement : où poser ses valises ? Pour certains, le choix se portera sur la Bulgarie et son taux d'imposition imbattable de 10 %. Pour d'autres, la simplicité futuriste de l'Estonie, où tout se gère en ligne, sera le critère décisif. D'autres encore préféreront l'Irlande, une place forte pour les entreprises de la tech.
La vérité, c'est qu'il n'existe pas une seule bonne réponse. Le meilleur pays européen pour créer son entreprise est avant tout celui qui correspondra le mieux à votre projet, vos ambitions et votre modèle économique.

Les critères pour choisir le meilleur pays européen où entreprendre
Choisir où implanter son entreprise en Europe est une décision stratégique qui va bien au-delà des chiffres. Elle aura un impact direct sur votre rentabilité, votre potentiel de croissance et même votre quotidien d'entrepreneur. Le marché européen est immense : l'Union européenne comptait plus de 26 millions de PME en 2024 selon Statista. Chaque pays offre pourtant un écosystème avec ses propres règles du jeu.
Ce guide est conçu pour vous aider à y voir plus clair. Plutôt qu'une simple liste, nous allons décortiquer les options pour que vous puissiez faire le meilleur choix pour votre business.
Les 4 critères essentiels pour faire le bon choix
Pour évaluer si un pays est une terre fertile pour votre projet, il faut regarder au-delà de la vitrine. Nous allons analyser plusieurs destinations prisées comme l'Irlande, l'Estonie ou le Portugal, sans oublier des challengers très pertinents comme la Bulgarie, en passant au crible plusieurs points clés :
- La fiscalité : Bien sûr, il y a l'impôt sur les sociétés, mais aussi la TVA et les charges sociales qui peuvent vite faire grimper la note.
- La simplicité administrative : Le temps, c'est de l'argent. Combien de temps faut-il pour créer sa société ? La bureaucratie est-elle un parcours du combattant ou une simple formalité numérique ?
- Les coûts opérationnels : Le coût de la main-d'œuvre, les loyers des bureaux et les frais de fonctionnement sont des variables qui pèsent lourd dans un business plan.
- L’écosystème local : Avoir accès à des financements, des talents qualifiés et des infrastructures fiables peut faire toute la différence.
Choisir un pays, ce n'est pas juste une chasse au taux d'imposition le plus bas. C'est trouver l'environnement où votre modèle économique peut vraiment prendre son envol, en trouvant le juste équilibre entre avantages fiscaux, coûts de fonctionnement et accès à votre marché.
Que vous soyez à la tête d'une startup tech, consultant indépendant ou e-commerçant, le pays idéal ne sera pas le même. Une entreprise entièrement dématérialisée va adorer la flexibilité de l'Estonie, tandis qu'une société qui vise les États-Unis trouvera en l'Irlande une passerelle stratégique.
Pour commencer, voici un tableau comparatif rapide des options les plus courantes.
| Pays | Impôt sur les sociétés (2024) | Atout principal | Le profil idéal |
|---|---|---|---|
| Bulgarie | 10 % (taux forfaitaire) | Coûts opérationnels et fiscalité très bas | Entrepreneurs cherchant à maximiser leurs marges (services, e-commerce) |
| Irlande | 12,5 % | Écosystème tech mature, accès au marché américain | Startups SaaS et entreprises à vocation internationale |
| Estonie | 20 % (sur les bénéfices distribués) | Administration 100 % numérique (e-Résidence) | Entrepreneurs nomades et entreprises purement digitales |
| Portugal | 21 % (avec des réductions possibles) | Qualité de vie et aides aux startups | Startups et freelances privilégiant un cadre de vie agréable |
Comment bien choisir son futur pays d'accueil ?
Identifier le meilleur pays européen pour créer son entreprise, ce n’est pas juste pointer un doigt sur une carte. C'est une décision qui demande une analyse méthodique, taillée sur mesure pour votre projet. Chaque business a ses propres exigences ; ce qui est un tremplin pour une start-up de la tech pourrait être un boulet pour une activité de conseil.
Pour vous aider, voici une grille de lecture simple et efficace. Nous allons passer au crible les critères essentiels pour évaluer chaque pays de notre comparatif. Le but ? Vous donner les clés pour juger, en toute objectivité, quelle destination colle vraiment à vos ambitions.
La pression fiscale réelle, au-delà de l'impôt sur les sociétés
Le premier réflexe est souvent de regarder l'impôt sur les sociétés (IS). C'est un bon point de départ, mais c'est loin d'être suffisant. Pour éviter les mauvaises surprises, il est crucial d'avoir une vision globale de la fiscalité.
Pour une analyse juste, il faut prendre en compte tous les prélèvements qui vont impacter votre rentabilité :
- L'impôt sur les sociétés (IS) : Le fameux pourcentage prélevé sur les bénéfices. Il peut être fixe (on parle de flat tax) ou progressif.
- La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : Son taux standard, mais aussi ses taux réduits, ont un impact direct sur vos prix de vente et la gestion de votre trésorerie.
- Les charges sociales : Qu'elles soient patronales ou salariales, elles représentent une part énorme du coût d'un salarié. Un IS très bas peut parfois cacher des charges sociales exorbitantes.
- L'imposition des dividendes : Une fois les bénéfices réalisés, comment cet argent arrive-t-il dans votre poche ? Le taux d'imposition des dividendes est capital pour votre rémunération personnelle.
En additionnant ces quatre points, on commence à avoir une idée bien plus claire de la charge fiscale qui vous attend réellement.
La lourdeur administrative : un vrai frein à la croissance
La bureaucratie est l'ennemi de l'entrepreneur. Un environnement où les démarches sont interminables, compliquées et opaques vous fera perdre un temps précieux et une énergie considérable.
Pour mesurer la fluidité administrative d'un pays, on peut regarder quelques indicateurs concrets :
- Les délais de création : Combien de jours faut-il pour immatriculer sa société ? En Estonie, cela se fait en quelques heures en ligne. Ailleurs, cela peut prendre des semaines.
- La digitalisation des services : Peut-on tout faire à distance (déclarations fiscales, modifications de statuts) ou faut-il sans cesse se déplacer et faire la queue ?
- La complexité des démarches : Le nombre d'étapes, de formulaires à remplir et d'interlocuteurs différents est un excellent révélateur de la lourdeur du système.
Un pays qui a misé sur la simplification administrative envoie un signal fort aux créateurs d'entreprise : "votre temps est précieux, on est là pour vous aider, pas pour vous compliquer la vie".
Les coûts opérationnels au quotidien
La fiscalité n'est qu'une partie du puzzle financier. Les dépenses de tous les jours, ce qu'on appelle les coûts opérationnels, pèsent très lourd sur la rentabilité, surtout au démarrage.
Il est donc vital d'évaluer :
- Les frais de démarrage : Cela inclut les frais de notaire, les frais légaux, et le capital social minimum qu'il faut déposer.
- Les loyers commerciaux : Le prix d'un bureau ou d'un entrepôt peut passer du simple au quintuple d'une capitale à l'autre.
- Les salaires médians : Si vous prévoyez d'embaucher, le coût de la main-d'œuvre qualifiée sera un facteur décisif dans votre business plan.
Un pays avec des coûts opérationnels faibles, c'est la garantie de préserver sa trésorerie et d'atteindre le point mort beaucoup plus vite. Pour creuser ce sujet, notre guide sur le coût de la vie en Bulgarie montre parfaitement comment des charges maîtrisées peuvent métamorphoser un projet.
L'accès au marché et aux financements
Monter sa boîte, c'est une chose. La faire grandir, c'en est une autre. L'écosystème dans lequel vous évoluez joue un rôle clé dans votre potentiel de développement.
Cela passe par l'accès aux financements, qu'il s'agisse de capital-risque (Venture Capital) pour les projets innovants ou d'aides et subventions publiques. La taille du marché local est aussi un facteur. Un grand marché intérieur comme celui de la France offre, de base, plus de débouchés qu'un marché plus confidentiel.
Le vivier de talents et les infrastructures
Enfin, un projet ne vaut rien sans les bonnes personnes et les bons outils. La qualité de l'environnement de travail est un pilier de la réussite.
Cela signifie pouvoir compter sur un bassin de main-d'œuvre qualifiée et des infrastructures solides. Une connexion internet haut débit fiable, des aéroports bien desservis et des transports publics efficaces ne sont plus des options, mais des prérequis pour la plupart des entreprises d'aujourd'hui.
Analyse comparative : quel pays européen choisir pour votre entreprise ?
Trouver le meilleur pays européen pour créer son entreprise s'apparente à choisir la bonne piste de décollage pour sa fusée. Chaque pays offre un environnement unique, avec ses propres avantages et contraintes. Une analyse pointue est donc vitale pour ne pas se tromper d'orbite.
Ici, nous allons passer au crible cinq destinations phares : l’Irlande, l’Estonie, le Portugal, la France et, bien sûr, la Bulgarie. On va décortiquer chaque option pour vous donner une vision claire et nuancée, bien au-delà des listes génériques.
L'Irlande : le hub technologique tourné vers l'international
L'Irlande s'est imposée comme la porte d'entrée de l'Europe pour de nombreuses multinationales, notamment américaines. Leur secret ? Un taux d'impôt sur les sociétés (IS) très attractif à 12,5 % et un écosystème technologique particulièrement mature, concentré à Dublin.
Exemple concret : Pour une startup SaaS qui vise le marché américain, s'implanter en Irlande est une décision stratégique. On y trouve un vivier de talents qualifiés et multilingues, ainsi qu'un réseau dense de capital-risqueurs, ce qui facilite grandement les levées de fonds et l'expansion.
Cependant, ce succès a un prix. Le coût de la vie, notamment l'immobilier à Dublin, figure parmi les plus élevés du continent. C'est un point à absolument anticiper dans votre business plan, car les salaires et les loyers pèseront lourdement sur vos charges.
L'Estonie : le paradis des entrepreneurs nomades
L'Estonie est souvent citée comme le modèle de la nation numérique. Son programme de e-Résidence permet à n'importe qui de créer et gérer une entreprise estonienne 100 % en ligne, sans même y mettre les pieds.
Cette flexibilité est idéale pour les entrepreneurs nomades, les freelances internationaux et les business purement dématérialisés comme l'e-commerce ou le conseil. La gestion est simple et la fiscalité intelligente : l'impôt de 20 % s'applique uniquement sur les bénéfices distribués, ce qui encourage à réinvestir.
Ce modèle montre cependant ses limites pour les activités qui exigent des actifs physiques, des entrepôts ou une main-d'œuvre locale. L'Estonie est parfaite pour le digital, beaucoup moins pour l'industriel.
Le Portugal : l'équilibre entre qualité de vie et dynamisme
Le Portugal a su séduire une nouvelle vague d'entrepreneurs avec un cocktail très réussi : une excellente qualité de vie, un coût de la vie encore raisonnable et un écosystème startup en pleine ébullition, surtout à Lisbonne et Porto.
Avec des initiatives comme le Start-up Visa, le pays encourage activement les projets innovants. C'est une destination de choix pour les freelances et les jeunes entreprises qui recherchent un cadre de vie agréable. Si le sujet vous intéresse, notre guide pour s'expatrier au Portugal vous donnera plus de détails pratiques.
Le principal bémol ? Une fiscalité et une administration qui peuvent se révéler plus complexes. L'IS est à 21 % et la bureaucratie reste plus pesante qu'en Estonie ou en Irlande.

Cet arbre de décision vous aide à visualiser quel pays correspond le mieux à vos priorités. On voit bien que le choix idéal dépend de votre modèle économique : la Bulgarie pour l'optimisation des coûts, l'Irlande pour l'accès aux grands marchés, et l'Estonie pour la flexibilité du tout-numérique.
La France : un marché intérieur puissant mais complexe
La France brille par son dynamisme entrepreneurial. Le nombre de créations d'entreprises y bat des records, notamment grâce à la simplicité du statut de micro-entrepreneur pour tester une idée et à un soutien public solide.
Cet écosystème mature, soutenu par des dispositifs régionaux et nationaux, fait de la France un leader en volume de créations en Europe.
Le revers de la médaille, c'est que lorsque l'entreprise grandit, la complexité administrative et le poids des charges sociales peuvent vite devenir des freins. La France est un excellent tremplin, mais beaucoup d'entrepreneurs finissent par regarder hors des frontières pour optimiser leur structure.
La Bulgarie : l'atout maître de l'optimisation fiscale
Souvent sous-estimée, la Bulgarie est pourtant un choix stratégique redoutable pour les entrepreneurs qui visent la rentabilité. Son avantage principal est sans appel : une flat tax de 10 % sur les bénéfices des sociétés et de 5 % sur les dividendes. C'est tout simplement le système fiscal le plus attractif de toute l'Union Européenne.
Mais ce n'est pas tout. Le coût de la vie et les salaires y sont les plus bas de l'UE, ce qui permet de maîtriser les charges opérationnelles de façon spectaculaire.
Exemple concret : une agence de développement, un consultant ou un e-commerçant peut maximiser ses marges tout en bénéficiant d'un accès total au marché unique européen.
La Bulgarie n'est pas une solution miracle pour tout le monde. Mais pour les modèles d'affaires qui ne dépendent pas d'un marché local spécifique, c'est un levier de croissance exceptionnel, transformant les économies de charges en capacité d'investissement.
Sa bureaucratie est aussi réputée pour être relativement simple et rapide. Bien que son écosystème de capital-risque soit moins développé qu'en Irlande, son attractivité fiscale en fait une base arrière parfaite pour de nombreuses entreprises de services.
Tableau comparatif des pays européens pour la création d'entreprise
Pour y voir plus clair, rien ne vaut une comparaison directe. Ce tableau synthétise les données clés pour chaque pays étudié.
| Pays | Taux d'Impôt sur les Sociétés (IS) | Complexité Administrative (Score /10) | Coût de la Vie (Indice) | Idéal Pour (Profil d'entreprise) |
|---|---|---|---|---|
| Irlande | 12,5 % | 3/10 (Faible) | Élevé | Startups Tech, international |
| Estonie | 20 % (sur bénéfices distribués) | 1/10 (Très faible) | Modéré | Entrepreneurs nomades, digital |
| Portugal | 21 % | 6/10 (Moyenne) | Modéré | Freelances, qualité de vie |
| France | Jusqu'à 25 % | 8/10 (Élevée) | Élevé | Accès au marché domestique |
| Bulgarie | 10 % (taux unique) | 4/10 (Faible) | Très faible | Optimisation des marges, services |
Ce tableau met en lumière les forces et faiblesses de chaque destination. Il montre qu'il n'existe pas un seul meilleur pays européen pour créer son entreprise, mais plutôt une solution adaptée à chaque projet. Votre choix final dépendra de l'équilibre que vous cherchez entre fiscalité, coûts, accès au marché et simplicité de gestion.
La France est-elle vraiment le meilleur pays pour entreprendre ?
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : avec une dynamique impressionnante, la France s'est fait une place de choix sur la scène entrepreneuriale européenne. L'image d'un pays bureaucratique et rigide commence à s'estomper, laissant place à une réalité plus souple où lancer son projet semble plus simple que jamais.
Mais derrière ce tableau, la France est-elle vraiment le meilleur pays européen pour créer son entreprise et, surtout, pour la faire grandir ? Regardons les deux visages de l'écosystème français : un tremplin formidable pour se lancer, qui peut toutefois révéler quelques obstacles quand vient l'heure de passer à la vitesse supérieure.
Le tremplin idéal pour tester son idée
Le grand artisan de ce boom entrepreneurial est sans conteste le statut de micro-entrepreneur. Sa simplicité administrative et sa fiscalité allégée en font l'outil rêvé pour tester une idée sans prendre de gros risques. En quelques clics, on obtient un statut légal pour commencer à facturer.
Cette accessibilité explique en grande partie les chiffres records de ces dernières années. L'année 2024 a été historique, avec 1 111 200 entreprises créées en France, soit une augmentation de 5,7 % par rapport à l'année précédente. Ce succès est largement porté par les micro-entreprises, qui totalisent 717 200 créations. Pour ceux qui aiment les chiffres, vous trouverez une analyse détaillée de l'évolution de la création d'entreprise en France sur tool-advisor.fr.
Ajoutez à cela un solide soutien public, incarné par des structures comme Bpifrance, qui propose tout un arsenal d'aides, de prêts et de garanties pour financer les premiers pas, et vous obtenez un environnement très favorable pour démarrer.
Un écosystème d'innovation reconnu
Pour les projets plus ambitieux, notamment dans la tech, la France dispose d'une carte maîtresse : le Crédit d'Impôt Recherche (CIR). Ce dispositif fiscal, l'un des plus généreux au monde, permet aux entreprises innovantes de réduire considérablement leurs dépenses en R&D.
Cet avantage, combiné à un grand marché intérieur et à un réseau d'incubateurs très dense (la fameuse "French Tech"), rend l'Hexagone particulièrement séduisant pour les startups qui visent haut.
- Accès au marché : Un vivier de plus de 65 millions de consommateurs potentiels.
- Soutien à l'innovation : Le CIR, mais aussi de nombreuses subventions régionales.
- Réseau dynamique : Des pôles de compétitivité et des incubateurs dans toutes les grandes métropoles.
La France a su bâtir un environnement où lancer une activité est rapide et peu coûteux. C'est une excellente rampe de lancement pour valider un concept et trouver ses premiers clients.
Toutefois, ce portrait flatteur se nuance lorsque l'entreprise commence à prendre de l'ampleur.
Les défis de la croissance
Une fois que l'activité tourne, le passage du statut de micro-entrepreneur à une société (SARL, SAS) est souvent un vrai tournant. C'est là que beaucoup d'entrepreneurs découvrent une complexité administrative et une pression fiscale qui grimpent en flèche.
Le poids des charges sociales, patronales et salariales, devient un poste de coût majeur qui peut freiner les embauches. La gestion administrative, les déclarations fiscales et les obligations légales se multiplient, rendant quasi indispensable le recours à des experts-comptables.
C'est ce contraste qui pousse de nombreux entrepreneurs français, une fois leur modèle économique rodé, à regarder ce qui se fait ailleurs. Leur but n'est pas de fuir la France, mais de trouver une structure plus agile et fiscalement plus douce pour accompagner leur croissance à l'international. C'est précisément à ce stade que des pays comme la Bulgarie ou l'Estonie entrent en jeu, non pas comme des alternatives pour démarrer, mais comme des choix stratégiques pour grandir.
La Bulgarie : l’option fiscale qui change la donne
Quand on parle d'optimisation fiscale en Europe, les regards se tournent souvent vers l'Irlande ou l'Estonie. Pourtant, un autre pays se fait une place de choix, plus discrètement mais avec des arguments redoutables : la Bulgarie. Pour l'entrepreneur qui cherche à maîtriser ses coûts et maximiser sa rentabilité, la Bulgarie est souvent le choix le plus malin. Elle pourrait bien être le meilleur pays européen pour créer son entreprise si la fiscalité est votre critère numéro un.
L'argument principal est d'une clarté redoutable : une fiscalité ultra-compétitive.

Une fiscalité imbattable au sein de l'Union Européenne
L'atout maître de la Bulgarie est son système de flat tax. Un taux unique, simple, sans surprise. Ce modèle apporte une clarté et une prévisibilité rares sur le continent.
Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire pour votre business ?
- Impôt sur les sociétés (IS) : Un taux fixe de 10 % sur les bénéfices. C’est tout. C'est l'un des plus bas de toute l'Union Européenne.
- Impôt sur les dividendes : Une fois l'IS payé, les dividendes que vous vous versez sont taxés à seulement 5 %.
- Impôt sur le revenu personnel : Si vous décidez de devenir résident fiscal bulgare, vos revenus personnels sont, eux aussi, soumis à un taux unique de 10 %.
Cette simplicité fiscale est un vrai soulagement. Elle permet de se concentrer sur ce qui compte vraiment : développer son activité. Pour creuser le sujet, je vous invite à lire notre analyse complète sur la fiscalité des sociétés en Bulgarie.
Des coûts opérationnels qui font toute la différence
Mais la Bulgarie, ce n'est pas qu'une question d'impôts. Son attractivité s'étend à tous les frais de fonctionnement de votre entreprise. Le coût de la vie et les salaires y sont les plus bas de l'UE, ce qui a un impact direct et massif sur votre business plan.
Par exemple, un immobilier commercial très abordable vous permet de louer des bureaux modernes pour une fraction du prix que vous paieriez à Paris ou à Berlin. Mieux encore, le coût de la main-d'œuvre qualifiée, notamment dans l'IT et les services, vous permet de monter des équipes performantes sans faire exploser votre masse salariale.
Pour un consultant international, un e-commerçant ou une agence de développement, s'implanter en Bulgarie, c'est transformer des économies de charges en capacité d'investissement. C'est un levier de croissance puissant, souvent sous-estimé.
Quelques cas pratiques pour mieux visualiser
Pour que ce soit plus parlant, projetons-nous dans quelques scénarios très concrets :
- Une agence de développement web : En installant ses développeurs à Sofia, elle peut offrir des tarifs hyper compétitifs sur le marché européen. Résultat ? Elle dégage des marges confortables, grâce à des salaires et des charges sociales bien plus faibles qu'en France.
- Un consultant indépendant : Il facture ses prestations via sa société bulgare. Son optimisation est radicale. Au final, il ne laisse que 14,5 % d'impôts au total (10 % d'IS + 5 % sur les 90 % restants).
- Un e-commerçant en dropshipping : Son business est 100 % digital. Il peut donc piloter son entreprise de n'importe où tout en profitant de la fiscalité bulgare. Chaque vente réalisée sur le marché unique est ainsi optimisée.
Bien sûr, la Bulgarie n'est pas une solution miracle pour tout le monde. C'est une alternative stratégique taillée pour des modèles économiques spécifiques, ceux où la maîtrise des coûts et l'optimisation fiscale sont les vrais moteurs de la croissance. Pour ces profils, c'est sans conteste une option redoutablement efficace.
Vos questions sur la création d'entreprise en Europe
Se lancer dans l'aventure entrepreneuriale en Europe est passionnant, mais soulève de nombreuses questions. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes.
Quel est le pays le moins cher pour lancer son activité ?
Quand on cherche le pays "le moins cher", il faut bien distinguer deux choses : les frais de création et les coûts de fonctionnement.
Pour ce qui est des frais de création (frais administratifs, notaire, capital social minimum), certains pays d'Europe de l'Est sortent du lot. La Bulgarie, par exemple, permet de monter sa société pour quelques centaines d'euros, avec un capital social symbolique de 1 euro (2 BGN). La Roumanie est aussi dans cette catégorie.
Mais là où les différences deviennent spectaculaires, c'est sur les charges récurrentes. Un pays comme la Bulgarie combine un impôt sur les sociétés à seulement 10 % avec les salaires et les loyers les plus faibles de l'UE. C'est cette combinaison qui en fait, objectivement, l'un des endroits les plus rentables pour piloter une entreprise de services ou une activité en ligne sur le long terme.
Le vrai coût d'une implantation ne s'arrête pas aux frais d'immatriculation. Il faut analyser le tableau complet : fiscalité, salaires, loyers, charges sociales. Un impôt sur les sociétés très bas ne sert à rien si les cotisations sociales explosent.
Peut-on gérer une entreprise européenne en vivant en France ?
Oui, c'est un montage courant, mais il faut maîtriser quelques règles pour rester dans la légalité. Le principe fondamental est de bien séparer le siège de votre entreprise de votre propre résidence fiscale.
La solution la plus connue est la e-résidence estonienne. Ce programme permet de créer et gérer une société en Estonie entièrement en ligne, même si vous vivez en France. C'est parfait pour les entrepreneurs nomades ou pour les business 100 % dématérialisés.
Attention, cependant, à la notion d'établissement stable. Si le centre de décision réel de votre entreprise est en France (parce que vous y vivez et y travaillez), le fisc français pourrait considérer que votre société est imposable en France.
Pour les structures plus solides, il est souvent conseillé de nommer un directeur local dans le pays de l'entreprise. Cela permet de matérialiser la direction effective sur place et d'éviter tout risque de requalification fiscale.
Quel pays offre le meilleur écosystème pour une startup tech ?
Le meilleur pays européen pour créer son entreprise dans la tech dépend de votre projet et de vos ambitions. Plusieurs hubs se livrent une compétition acharnée pour attirer les talents.
Voici un petit tour d'horizon des poids lourds :
- L'Irlande : Le leader incontesté pour les startups SaaS qui visent l'international, surtout les États-Unis. L'écosystème de Dublin est très mature, l'accès au capital-risque est facile et l'impôt sur les sociétés à 12,5 % est un vrai plus.
- Le Portugal : Ils ont créé un environnement hyper dynamique, particulièrement à Lisbonne. Avec des initiatives comme le Start-up Visa et des événements mondiaux comme le Web Summit, le pays attire les jeunes pousses qui cherchent un super cadre de vie et un réseau international.
- La France : L'écosystème de la French Tech est l'un des plus denses et des mieux financés en Europe. Grâce à des aides comme le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) et un soutien public massif via Bpifrance, la France est un excellent choix pour les phases de R&D et pour s'attaquer à un grand marché local.
Chaque écosystème a ses propres atouts. L'Irlande est parfaite pour l'expansion internationale, le Portugal pour démarrer dans un cadre de vie idéal, et la France pour l'innovation pure et l'accès à un marché domestique puissant.
Choisir le bon pays est une décision qui façonnera l'avenir de votre entreprise. Pour une analyse personnalisée de votre projet et un accompagnement sur mesure dans un pays à la fiscalité ultra-compétitive, l'équipe de Vivre en Bulgarie est à votre écoute. Découvrez comment nous pouvons vous aider à réaliser vos ambitions sur vivre-en-bulgarie.fr.














